Pourquoi partir?

Bon, soyons sérieux 5 min….attention, un peu de littérature !

Alors : Pourquoi partir ? Cette question, beaucoup nous l’ont posée. Quant à nous, nous avons également cherché un nombre incalculable de fois à expliquer les raisons de cette chatouillante envie d’aller voir ailleurs.

D’abord, pour rassurer ceux qui s’inquiéteraient encore de nous voir abandonner pendant un an emplois, proches et appart' : on ne fuit rien du tout (enfin, à part "La Crise"!). Nous avons la chance d’avoir des boulots intéressants, on continue de trouver la vie parisienne réjouissante, on est en bonne santé (heureusement, Coralie nous aura tout fait avant de partir !). Bref, nous ne cherchons pas à échapper à notre quotidien, dont on aurait gentilment pu se contenter encore un petit bout de temps.

Alors en vrac, pourquoi cette école buissonnière ? Bien sûr, les arguments classiques: apprendre aux contacts d’autres cultures, modes de vie et croyances; vagabonder dans des lieux inconnus et grandioses; faire de grandes rencontres; vivre de nouvelles expériences… mais aussi dépasser les images d’Epinal et aller voir par nous-mêmes comment se porte le Monde.

Et puis ce voyage nous permettra d’avoir ce après quoi nous n’avons de cesse de courir: le Temps. On va en enfin pouvoir s’affranchir, l’espace d’une folle balade, de la dictature de nos montres et autres blackberry. Donc entre autres bonnes résolutions pour 2009 : devenir le prochain Titouan Lamazou (Coralie), le prochain Raymond Depardon (Alex, qui n’a plus d’excuse pour louper ses photos depuis qu’il a ruiné notre couple avec un nouvel appareil photo) et apprendre l’espagnol (¡ Mui motivados!)

Alors c’est sûr, il y aura des moments difficiles et avec, la veine légendaire de Coralie, de nombreux imprévus auxquels il nous faudra nous adapter. Mais ce qui nous effraie le plus, ce serait de n’être que de simples touristes oisifs, et d’avoir le sentiment de participer à un mouvement qui ne va pas dans le bon sens. Aussi, on va essayer d’être un peu utiles en participant à 2/3 projets humanitaires, qui seront aussi pour nous l’occasion de rencontrer et vivre avec les « locaux ».

Et puis enfin, il nous a semblé que c’était le bon moment pour vivre ce qui, avant de devenir un projet commun, n’était encore qu’un rêve : faire un tour du monde !! Waouh ! 

Alors, cap ou pas cap ? Nous on est cap !!

  
...Ce qui aurait pu être résumé en une phrase bien sentie de l'écrivain voyageur Nicolas Bouvier :
« Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait ». 
A méditer...