Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La p'tite vadrouille

J322-Decouverte de quelques mythes argentins: Evita et le tango

21 novembre 2009.

 

Nous sommes reveilles ce matin pour un puissant orage: fini le beau ciel bleu sur Bueno Aires ! Du coup, on change notre fusil d'epaule: on devait aller assister a un match de polo, mais on va plutot commencer la journee par un musee. Direction donc le quartier de Recoleta ou se trouve le Musee des Beaux Arts qui possede une tres belle collection de peintres et sculpteurs europeens (Cezanne, Degas, Van Gogh, Renoir, Toulouse-Lautrec, Monet, Rembrandt...). On est notamment sous le charme d'une sculpture de Rodin intitule “le baiser”.

 

 

En sortant, on croise plusieurs “promeneurs de chiens”, un petit metier tres courant a Buenos Aires ou l'on est charge de faire faire la balade a nos amis a quatre pattes...

 

 

On passe ensuite au Cimetiere de Recoleta, une sorte de Pere-Lachaise argentin ou reposent en paix les plus grandes familles et personnalites du pays. Et si on est censes etre tous egaux devant la mort, on ne l'est pas sur le choix de sa derniere demeure. Les riches argentins n'hesitaient en effet pas a construire de veritables mausoles pour acceuillir les depouilles mortuaires.

 

 

Le cimetiere est ainsi compose uniquement de caveaux avec une surenchere de sculptures d'anges et autres vitraux.

 

 

Une des tombes les plus “visitees” est celle de Eva Peron (plus connue sous le nom d'Evita), une enfant pauvre devenue actrice, puis epouse du President Peron, et qui a defendu la cause des “sans-chemise” (bien qu'elle s'habillait de maniere luxueuse...) jusqu'a sa mort tragique a 33 ans. Une vie d'heroine de film qui a d'ailleurs ete portee a l'ecran avec Madonna dans son role (ce qui n'a pas vraiment plu aux Argentins !).

 

 

 

Pres de la sortie du cimetiere, nous tombons sur un des arbres typiques de la pampa: un ombu. Il est absolument immense avec des branches qui, bien que partant du bas du tronc, font plusieurs dizaines de metres de long. Impressionnant !

 

 

Apres un dejeuner compose encore une fois de grillades a volonte, nous nous posons dans un cafe qui sent bon le Buenos Aires d'antan avec ses vieux monsieurs qui jouent aux des ou aux cartes en buvant leur cafe.

 

 

Retour dans ce meme cafe vers 22h pour assister a un spectacle de tango. On estime que le tango est apparu a Buenos Aires dans les annees 1880. A cette epoque, de nombreux immigrants arrivent d'Europe a la recherche de la reussite sociale. Ils vivent dans des quarties pauvres a la peripherie de la ville. C'est dans cette atmosphere d'hommes seuls, de pauvrete, et de mal du pays qu'est nait le tango, “cette pensse triste qui se danse”. Au depart, le tango se dansait donc entre hommes avec un accompagnement de guitare, flute et violon (la melancolie de l'arcodeon ne viendra que plus tard).

 

 

Mais la danse gagna en intensite sexuel et dramatique quand les hommes se mirent a danser avec des partenaires feminines (d'abord des prostitues). Et le tango acquiert enfin son caractere definitif avec l'apparition des premiers tangos chantes dont Carlos Gardel (un Toulousain d'origine emigre a l'age de 3 ans en Argentine) fut le chanteur le plus venere.

 

Aujourd'hui, le tango n'est plus aussi populaire qu'au debut du siecle, car on considere que cette danse a un cote un peu vieillot. Toutefois, de nombreux argentins continuent a venir s'entrainer tous les soirs dans les milongas pour entretenir cette fierte nationale.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article